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les balades à vélo de Pierrot

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eoliennele Gerbier de Jonc
et les sources de la Loire

une balade estivale
dans le PNR des monts d'Ardèche
(septembre 2021)

Cela faisait déjà pas mal de temps que l’idée d’une balade à vélo vers les sources de la Loire trottait dans un petit coin de ma tête et, jusqu’aujourd’hui, elle ne s’était pas encore concrétisée. A plusieurs reprises, lors de mes précédentes randonnées cyclotouristes au départ du Puy-en-Velay vers le massif du mont Mézenc, je m’en étais rapproché mais une distance et une dénivelée trop importantes pour les atteindre m’en avaient dissuadé.

Qu’à cela ne tienne, si l’objectif ne change pas, ça sera le moyen de l’atteindre qui le fera ! Dans un lointain passé (mais pas dans une lointaine galaxie), j’aurai étalé la carte papier IGN sur la table. Désormais, le Geoportail nous dévoile les moindres secrets des petites routes de France en seulement quelques clics alors au boulot ! Après quelques minutes de recherche, le point de départ est identifié : ça sera le village de Coucouron en Ardèche. Il me reste maintenant à créer un parcours le plus agréable possible en évitant les grands axes routiers et intéressant d’un point de vue touristique. Là aussi, les outils ne manquent pas sur la toile, avec une préférence pour IGN Rando et la qualité de ses fonds de cartes et sa facilité d'utilisation.

Sans m’être totalement inconnue, cette région est loin de m’être familière alors une préparation la plus minutieuse possible sur l’ordinateur est nécessaire pour que mon GPS puisse me guider sans la moindre erreur d’itinéraire. Cela requiert toujours un travail de grande précision parfois laborieux mais qui, avec l’expérience, s’avère très utile car je n’aurai alors plus qu’à suivre ses instructions en profitant pleinement des paysages sans avoir besoin de consulter la carte ou de vérifier régulièrement si je suis la bonne route.

Tout ce travail de préparation étant maintenant achevé, il ne reste plus qu’à attendre le moment opportun. Durant les mois de juillet et d’août, avec de belles et longues journées, les kilomètres ont défilé au compteur du vélo avec pas mal de dénivelée positive aussi. En cette première journée de septembre, la météo s’annonce favorable alors je voici parti à la fraîche ce mercredi matin, après avoir posé une journée de congé pour ne pas être marqué comme déserteur au boulot.

Le trajet en voiture depuis Mende prend un peu plus d’une heure. En arrivant dans le village, me voici à la recherche de la place de la mairie et de son parking public mais c’est jour de marché et toutes les rues du centre-bourg sont fermées à la circulation. Par chance, je trouve rapidement une place de stationnement libre devant la bibliothèque municipale. Le temps de sortir le vélo du coffre, de charger la sacoche avec le pique-nique sans oublier les 2 bidons et d’allumer le compteur et le GPS et me voici prêt pour une nouvelle et belle journée de cyclotourisme.

brouillard brouillard
un départ dans le brouillard
brouillard
un départ dans le brouillard

Le top départ est donné à 9 h précises mais le soleil et la chaleur répondent aux abonnés absents : pour l’instant, le maître des cieux est un épais banc de brouillard qui, par chance, flotte quelques mètres au-dessus du sol, permettant de faire les tous premiers kilomètres avec une bonne visibilité quand même. Par contre, question température, on est loin du compte : le thermomètre n’affichant que 8 tout petits degrés. Brrrrrrrrrr !!! Les brassières et les jambières sont les bienvenues. Il faut quand même préciser qu’on est déjà à plus de 1 150 m d’altitude…

En direction d’Issanlas à travers les bois et les prairies de fauches où les balles de foin essayent de sécher, l’épaisse nappe de brouillard est toujours présente sur la petite route de Chabanes mais elle commence à s’élever doucement et ne s’accroche plus qu’à la cime des arbres. Encore un peu de patience et le soleil ne devrait pas trop tarder à se montrer mais pour l’instant, ce n’est qu’une nébuleuse boule jaunâtre à peine visible à de trop rares moments…

Cette petite voie quasi déserte m’amène tranquillement dans de longs faux-plats pas bien méchants jusqu’au col de Fioulebise à 1 250 m d’altitude. Hormis le versant «est» à partir de Saint-Cirgues en Montagne (et encore), ce col est très facile. Pour l’instant, je n’ai pas eu à forcer le moins du monde et c’est une bonne chose car le réveil musculaire n’est pas facile dans cette fraîcheur matinale.

Bondier Bondier
le brouillard se lève enfin !
Bondier
vers la ferme de Bondier, le brouillard se lève enfin !

Une fois passé le col, la route s’élève encore un peu jusqu’à la ligne de crête et le parc éolien des Sources de la Loire avant une belle et longue descente vers la vallée de la Loire. Par chance, c’est à ce moment que le soleil se décide enfin à percer le brouillard jusqu’à présent très tenace. Ses premiers rayons, même s’ils ne sont pas encore très chauds, sont quand même les bienvenus. Vers la ferme de Bondier, les derniers bancs de brume disparaissent, dévoilant enfin la beauté des paysages environnants.

Vers Les Combes, la pente s’accentue notablement (je n’aimerai pas la faire dans l’autre sens !) en même temps que le revêtement de la route se détériore surtout dans les derniers hectomètres avant de franchir le plus long fleuve de France qui, à cet endroit, ressemble évidemment bien plus à une rivière aux eaux courantes dans d’étroites gorges encaissées qu’au majestueux cours d’eau des châteaux de la Loire. Me voici presque au point le plus bas de cette balade et maintenant, il va me falloir remonter sur près de 35 km jusqu’aux sources de la Loire et au mont Gerbier de Jonc, dans une longue succession de faux-plats.

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la Loire retrouve son ancien lit
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la Loire retrouve son ancien lit, en amont du barrage

Sur une dizaine de kilomètres, je longe maintenant la Loire en passant le long du lac de barrage de La Palisse presque vide à cette époque de l’année. Cet ouvrage fait partie du complexe hydroélectrique de Monpezat créé au début des années 1950. Avec les barrages du Gage, de la Veyradère et le lac naturel d’Issarlès tous trois situés également sur le bassin de la Loire, il alimente l’usine de Monpezat, sur le bassin de l’Ardèche, dont le puissance atteint les 138 MW quand même !

Son niveau est tellement bas qu’en amont du pont suspendu de La Palisse, la Loire a retrouvé son lit presque naturel à l’exception de ses berges complétement minérales ; ce qui lui confère un aspect assez singulier.

Après avoir franchi le pont suspendu, je poursuis mon chemin en bifurquant sur la gauche dans la vallée de la Padelle, en direction d’Usclades et Rieutort par l’étroite route des Vestides, en grande partie en forêt et encore bien ombragée et fraîche ce matin. J’y suis toujours aussi tranquille : pas l’ombre d’un automobiliste, d’un cycliste ou d’un randonneur même si le GR du Tour de la Montagne ardéchoise la suit pendant quelques kilomètres !

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sur la petite route de Lachamp-Raphaël
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sur la petite route en direction de Lachamp-Raphaël

A la sortie du bois, ma route s’écarte de la rivière pour gagner tout doucement de l’altitude jusqu’à la Croix de Panlon où le panorama s’ouvre à nouveau sur la vallée de la Padelle et le village de Sagnes-et-Goudoulet que je traverse quelques minutes après. De ce village, la RD 289 pourrait m’amener plus directement vers le mont Gerbier de Jonc mais pour profiter encore plus longtemps de cette superbe région, mon choix s’est porté sur une minuscule route communale en direction du village de Lachamp-Raphaël, bien connu des amateurs de rallye automobile ! En passant au pied du Suc du Cheylard, je quitte (pour peu de temps) le bassin versant de la Loire pour celui de l’Ardèche.

Cette route est un vrai régal avec sa voie étroite et sinueuse, sans le moindre bout droit, serpentant à flanc de montagne et qui m’emmène de hameau en hameau, à travers les bois de hêtres et de conifères jusqu’à Pra La May et ses magnifiques chaumières, typiques de l’habitat traditionnel du plateau ardéchois.

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à Pra La May, de superbes chaumières traditionnelles

Quelques kilomètres plus loin, vers le hameau de Férussier, Lachamp-Raphaël se dévoile enfin, au pied du Suc de Montivernoux, surmonté des trois croix d’un calvaire. En atteignant la RD 122, me voici maintenant sur les hauteurs du plateau ardéchois, à plus de 1 350 m d’altitude.

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la table d'interprétation
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la table d'interprétation au col du Pranlet

A partir de cet instant, je m’attendais à trouver une circulation importante et peut-être même pénible sur cet axe routier très touristique. Mais il n’en est rien : en ce début de mois de septembre et en semaine avec la rentrée scolaire qui approche (le lendemain, sauf erreur de ma part !), j’y pédale sans devoir concentrer toute mon attention sur les autres usagers de la route, en toute sérénité et en profitant pleinement des vastes paysages qui se découvrent aussi bien au sud vers le massif du Tanargue qu’au nord- vers le Mézenc ou les lointains sommets du Pilat lorsque j’arrive au col du Pranlet (1 363 m).

J’y fais une courte pause d’une dizaine de minutes, le temps de prendre quelques photographies et d’y découvrir aussi la très belle table d’interprétation.

Sans que je m’en rendre vraiment compte, l’heure tourne inexorablement et il est près de 12 h 45 lorsque je me remets en selle pour rejoindre enfin le mont Gerbier de Jonc et le plateau des sources de la Loire. Il n’est plus qu’à 7 kilomètres mais il me faudra quand même trois quarts d’heure pour l’atteindre !

Bourlatier bourlatier
la ferme de Bourlatier
Bourlatier
la ferme de Bourlatier du XVIIe siècle

Non, je n’ai eu aucun problème mécanique et de soucis d’autre nature mais les paysages y sont tellement grandioses que je m’arrête très souvent pour les immortaliser sur les pixels de mon appareil photo.

Me voici de retour sur le bassin versant de la Loire au niveau du col de Bourlatier (qui figure sur quelques cartes mais qui ne semble pas vraiment reconnu par les «autorités» (IGN, Michelin, etc). A peine plus loin, à la ferme de Bourlatier, l’arrêt est obligatoire pour y admirer l’ancienne ferme du XVIIe siècle aux murs de granite ou de basalte et au toit de lauze qui doit être certainement l’une des plus belles de la montagne ardéchoise. Avec ses dimensions impressionnantes (54 m sur 12 m quand même !), vous pouvez même la visiter alors n’hésitez pas !

le Gerbier de Jonc le Gerbier de Jonc
le Gerbier de Jonc
le Gerbier de Jonc
le Gerbier de Jonc se dévoile enfin !

Encore une courte montée d’un kilomètre à un peu plus de 5 % et je parviens au Bout de Barre, le point haut de cette balade à 1 450 m, où prend sa source le ruisseau de la Padelle. Sur ma droite, paissent tranquillement quelques vaches Salers, accompagnées de leurs veaux et, face à moi, le mont Gerbier de Jonc à la silhouette si caractéristique émerge enfin par-dessus les hêtres. L’objectif est maintenant en vue, à moins de 2 km. Un faux-plat descendant dans lequel je me laisse glisser sans pédaler m’amène au pied du Gerbier de Jonc, dévoilant au passage les pâturages verdoyant où la Loire prend sa source ou plutôt ses sources.

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la source «authentique» de la Loire
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la source «authentique» de la Loire

A hauteur de la ferme du Sagnas, un panneau indique la véritable source de la Loire. Plus loin, au pied du Gerbier de Jonc, et de part et d’autre de la RD 378, les promeneurs peuvent découvrir la source authentique de la Loire dont les eaux ruissellent le long d’un muret en granite ainsi que la source géographique de la Loire, au niveau du café restaurant situé en contrebas de la route où une borne kilométrique indique Saint-Nazaire à 1 020 km… L’IGN bien plus prudent (tout comme moi dans ce récit, vous l’aurez noté…), se contente de mentionner les sources de la Loire sans plus de précision, probablement pour ne vexer personne ! Libre à vous de vous faire votre propre opinion quant à cette énigme de la vraie source de la Loire s’il y en a une !

Après m’être confronté à ce mystère sans en trouver la solution, il est à présent grand temps de reprendre des forces pour affronter sereinement les quelques belles cotes qui m’attendent cette après-midi. En plus, avec tous les chalets des vendeurs de produits locaux dans lesquels dans quantités phénoménales de charcuterie, à priori locale, sont exposées, la faim commence vraiment à se faire sentir !

le Gerbier de Jonc le Gerbier de Jonc
le Gerbier de Jonc
le Gerbier de Jonc
le Gerbier de Jonc, depuis le bord de la RD 378

Je m’installe au bord de la route, à l’ombre d’un des rares arbres qui la bordent, en m’asseyant sur le platelage en bois face aux sources de la Loire. C’est l’endroit idéal pour dévorer les sandwichs préparés le matin même tout en m’imprégnant du magnifique point de vue au sud sur les Sucs environnants jusqu’au massif du Tanargue et même quelques sommets de Lozère vers l’ouest, sans oublier le Seigneur des lieux, le Gerbier de Jonc auquel j'ose tourner le dos.

Me voici maintenant requinqué pour le reste de la journée (enfin, c’est ce que je crois…) alors je reprends mon chemin en direction de Sainte-Eulalie, dans une longue descente douce avec pour but de découvrir la Loire au plus près de ses sources.

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la Loire, au pont de la RD 122
la Loire
la Loire, au pont de la RD 122

Une première route vers les bois de Lanaud permet de s’en approcher mais les multiples ruisselets ne se sont pas encore rejoints pour donner naissance au fleuve alors je continue jusqu’à la route de Cagnard. Malheureusement, une corde en travers du chemin sur laquelle pend un écriteau «propriété privée – accès interdit» me dissuade d'aller plus loin.

Je fais donc demi-tour et continue ma descente jusqu’à la ferme «des Bords de Loire» au hameau de La Ceyte où une étroite route permet de franchir l’impétueux fleuve. Euh, finalement pas tant que ça en cette fin d’été. A seulement 1 km de la confluence de tous les ruisselets en aval de Cagnard, ses eaux sont limpides mais le débit très faible. Le manque de pluie se fait sentir, c’est l’étiage ! Je poursuis la descente vers Sainte-Eulalie jusqu’au carrefour avec la RD 122 qui retourne vers la ferme de Bourlatier pour un dernier regard sur la Loire (pas tout à fait) avant de remonter sur le plateau de la Cham du Bleynet pour rejoindre la route d’Usclades, cap au sud.

Face à moi, le Suc de Bauzon mais l’essentiel du spectacle est désormais dans mon dos. Pour éviter de dangereuses pirouettes sur le vélo, je préfère m’arrêter vers la ferme Reynaud pour ne rien louper du spectaculaire point de vue sur les monts du Vivarais : la vue s’étend au nord du Rocher Tourte (non visible sur la photo ci-dessous) vers le village des Estables jusqu’aux Sucs de Montfol, de Taupenas, de la Lauzière, de Séponet et au Sépoux pour finir au Gerbier de Jonc au nord-est (de la gauche vers la droite sur la photo ci-dessous).

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sur le plateau au-dessus de Sainte-Eulalie, le superbe panorama sur les monts du Vivarais

Quelques kilomètres plus loin, me voici maintenant au cœur du village d’Usclades. Le temps d’un arrêt pour en découvrir l’église du XVe siècle et son clocher à pan avec sa belle cloche du XVIIe siècle, je repars en direction du dernier objectif de cette belle journée de cyclotourisme : le lac d’Issarlès.

le Serre d'Aillaud le Serre d'Aillaud
le Serre d'Aillaud
le Serre d'Aillaud
le Serre d'Aillaud et le vallon du ruisseau de la Sagne Morte

Comme à mon habitude, la route principale ou le chemin le plus court sont rarement ceux que j’emprunte. Ici, mon choix s’est porté sur les petites routes qui tournoient à flanc de montagne à travers bois et pâturages, via le village de Cros-de-Géorand et la vallée du Gage, un très bel affluent de la Loire, qui prend sa source au pied du Suc de la Lauzière. Juste après avoir franchi le pont qui enjambe ce ruisseau, mon itinéraire me fait tourner vers l’ouest en direction de la Cham de Rajasse, non sans avoir jeter un dernier coup d’œil au Suc de Taupenas et au Suc de Montfol au loin dans la vallée.

Tout d’abord quasi plane, la route ne tarde pas à s’élever rapidement avec une première portion à 11 % sur 200 m à l’approche du hameau de Rajasse puis une seconde à 12 % sur 100 m après celui-ci. En fait, c’est bel et bien un petit col forestier qu’il faut franchir à 1 265 m d’altitude, coincé entre le Suc de Cherchemus (1 339 m) et la Cham de Rajasse (1 271 m). Même si la pente n’est raide que sur de courtes distances, il faut quand même bien appuyer sur les pédales pour en atteindre le sommet et après plus de 80 km, je commence à sentir quelques douleurs dans les cuisses et le souffle se fait plus court… Après une brève pause au sommet, je m’engage dans la descente qui est encore plus courte (moins d’un kilomètre) et encore plus pentue avec un passage à 14 % !

la plage la plage
la plage de sable fin
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la plage de sable fin et les eaux cristallines du lac d’Issarlès

A la sortie des bois, en arrivant sur l’étroit plateau vers les ruines des Tendres, la vue s’ouvre d’un seul coup sur le lac d’Issarlès dévoilant un magnifique panorama avant une descente abrupte sur le col de Gage pour rejoindre finalement le village d’Issarlès.

Assis tranquillement sur le sable fin de la plage, je profite pendant un bon quart d’heure du soleil et de la beauté des eaux cristallines de ce lac naturel qui comble un ancien cratère de maar dont la profondeur maximale atteint respectueusement 135 m !

Vers 16 h 45, je me décide à reprendre la route même si j’aurais pu rester encore longtemps à me prélasser au soleil sur le sable chaud… L’itinéraire que j’ai choisi délaisse les grands axes au profit de la route qui descend sur 1,5 km dans le village d’Issarlès jusqu’au Moulin du Lac pour rejoindre le Pont de la Borie, sur la Loire. J’attaque prudemment cette descente d’autant plus qu’il me faut m’orienter dans les rues étroites du village et que la pente s’accentue de plus en plus en arrivant vers le Moulin du Lac. Rien de spécial n’avait jusqu’à présent attiré mon attention mais, brutalement, en arrivant au niveau du pont sur le ruisseau de la Veyradeyre, une barrière en travers de la route en interdit le passage. Et pour cause, le pont est totalement détruit et des travaux sont en cours pour le reconstruire.

J’ai beau tourné le truc mille fois dans ma tête, je n’entrevoie aucune solution pour franchir ce cours d’eau sans me mettre en danger. Il semble y avoir un passage à gué où la profondeur d’eau doit permettre la traversée en portant le vélo mais, de l’autre côté, la pelle mécanique en plein travail bloque tout accès à la route sur l’autre berge. Pas de bol, il n’y a aucune alternative. La seule solution consiste à remonter par le chemin emprunté pour la descente, avec ses passages jusqu’à 15 %. Ma vitesse très réduite dans cette remontée me laisse tout le loisir de chercher d’éventuels panneaux de signalisation de chantier que je n’aurai pas vu mais, hormis un simple arrêté municipal 100 m avant ce pont, je ne remarque rien même tout au sommet, au niveau du carrefour avec la route principale. Pas le moindre panneau «route barrée» ou autre indication permettant de savoir que le passage est impossible. Je vous avoue que j’ai quelque peu maudit le maître d’ouvrage des travaux et son entreprise pour les efforts supplémentaires qu’ils m’imposent !

De nouveau en bordure du lac, je rejoins la RD 16 et prend la direction de Coucouron. Ce petit contretemps n’ajoute que 4 km et un peu plus de 100 m de dénivelée positive au compteur mais après 90 km, ça use quand même !

Après ces péripéties, j’arrive enfin au pont de la Borie où je traverse une dernière fois la Loire et c’est parti pour 4 km d’une montée régulière à 5 % jusqu’au village de Lachapelle-Graillouse. En cette fin d’après-midi, le trafic automobile reste très modéré et circuler sur cette belle route départementale n’est pas si désagréable que ça. Encore quelques efforts dans le faux-plat montant du Pièbre et je bascule dans la vallée de la Langougnole. C’est bon signe, Coucouron n’est plus qu’à une poignée de kilomètres et ses premières maisons seront bientôt visibles. Après avoir franchi le ruisseau, je tourne sur ma droite au Moulin de Blanc pour rallier le centre de Coucouron par la route de Maison Seule qui me ramène directement au parking de la bibliothèque municipale.

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le plan d'eau de Coucouron
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le plan d'eau de Coucouron

Il est bientôt 18 h 00, le temps est toujours aussi agréable et j’ai encore quelques forces dans les jambes alors je me décide à prolonger un peu la balade par une courte boucle, optionnelle au départ, en allant à la découverte du lac artificiel de Coucouron. En cette fin d’après-midi, le site est très calme et bien agréable, avec seulement quelques personnes qui s’y promènent. Après un ultime petit raidard pour sortir de la cuvette du lac, me voici de retour au cœur du village qui a retrouvé toute sa quiétude après l’effervescence du marché matinal.

Il ne me reste plus qu’à remettre le vélo dans le coffre de la voiture et à rentrer en flânant jusqu’à Mende, la tête pleine de souvenirs et quand même bien fatigué après cette superbe balade de 106 km et 1 850 m de dénivelée positive, avec déjà la furieuse envie de revenir pédaler dans le coin. Et pour ça, les idées ne manquent pas dans ma tête. On verra ça durant l’été 2022 peut-être…

© les balades à vélo de Pierrot - récit en date du .

N'hésitez pas à découvrir les 2 albums photographiques (41 photos) illustrant ce récit dans la photothèque via le menu «la médiathèque» ou directement en cliquant ici.

Vous pouvez aussi consulter la carte de cette balade dans la rubrique «les balades cyclos» de la cartothèque via le menu «la médiathèque» ou directement en cliquant ici. Vous pourrez également y télécharger la trace du parcours au format gpx.

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