les balades à vélo de Pierrot
le 21 décembre,
c'est l'hiver !
Fin août 2009, notre désormais rituelle semaine de vélo qui précède le séjour du Codep 48 emmène notre petit groupe de cyclos (Francis, Christian, Fred et moi-même) à Saint-Bonnet en Champsaur. Situé à une quinzaine de kilomètres au nord de Gap dans le département des Hautes-Alpes, ce village se trouve à la porte des vallées du Champsaur et du Valgaudemar, du parc national des Ecrins, ainsi que du Dévoluy.
Le départ de Mende s'est fait en voiture le samedi matin vers 6 h 30 pour rejoindre Fred à Saint-Etienne. Nous croisons les premiers cyclos matinaux dans l'ascension du col de la République avant de gagner la vallée du Rhône puis Grenoble. Après avoir déjeuner dans une auberge le long de la route Napoléon, nous arrivons à Saint-Bonnet en Champsaur vers 16 h 00. Nous nous installons tranquillement dans notre hôtel, préparons les vélos pour le lendemain et profitons d'une très belle soirée estivale pour visiter le centre de ce village très agréable et animé.
Cette journée est consacrée à la découverte de la vallée du Champsaur. A la fraîcheur matinale succède rapidement un temps vraiment estival accompagné de la chaleur. Nous remontons tranquillement le Drac sur une vingtaine de kilomètres d'une route peu pentue jusqu'au pont de Corbière où se rejoignent le Drac noir, qui mène à Orcières et à la station de ski de Merlette, et le Drac blanc qui s'écoule dans la vallée de Champoléon.
C'est cette dernière que nous remontons en matinée. Dès les premiers kilomètres, nous découvrons des paysages à la fois splendides et sauvages. Au fur et à mesure que nous avançons, cette petite route traverse quelques petits villages et s'élève entre des montagnes à plus de 3 000 m d'altitude, plus de 1 600 m au-dessus de nos têtes…
Les cyclotouristes que nous sommes paraissent alors bien petits dans ces paysages grandioses. Finalement, nous arrivons sur un parking aménagé à la lisère du parc national des Ecrins. A partir de là, il n'est possible de continuer qu'à pied pour s'élancer notamment vers le sommet du Sirac à 3 340 m ou quelques refuges d'altitude.
De notre côté, nous choisissons de redescendre dans la vallée à la recherche d'une auberge ou d'un restaurant. Une rencontre insolite nous attend après quelques kilomètres : nous croisons une jeune famille partie à la découverte de la vallée dans une calèche tirée par des chevaux.. Au village des Baumes, Fred et moi-même empruntons un chemin sur quelques centaines de mètres pour aller découvrir une passerelle en bois qui enjambe le Drac blanc.
Nous rejoignons ensuite Christian et Francis aux Gondouins où nous avions vu une ferme-auberge lors de l'ascension. Malheureusement, nous ne pouvons y déjeuner car la réservation est nécessaire. Avec beaucoup de gentillesse, une dame nous indique le restaurant des Ecrins qui est ouvert au village des Borels, deux kilomètres plus bas dans la vallée. Pour la première fois, et pas la dernière, nous dégustons les spécialités locales : la très classique charcuterie de montagne mais surtout les délicieuses ravioles (appelées aussi prëire ou brouquetons) servies avec du miel ou de la confiture de fruits rouges et les tourtons, tout aussi bons salés ou sucrés. Un vrai régal ! Je sais, on va encore me dire que je ne pense qu'à manger même en randonnée, n'est ce pas ? Mais la découverte de la gastronomie du terroir fait aussi partie du tourisme et donc du cyclotourisme !
Bref, après ce repas, nous rejoignons le pont de Corbière pour ensuite prendre la direction d'Orcières. Comme souvent la remise en route est difficile d'autant plus que la route s'élève assez rapidement sous une chaleur de plus en plus forte. Arrivés à Orcières, nous continuons sur une route au profil de montagnes russes, avec de brutales ruptures de pente, vers le village de Prapic, noir de monde en ce dimanche après-midi.
Malgré un ciel de plus en plus couvert, l'impression de beau temps persiste et le retour à Saint-Bonnet se fait sans problème grâce à un léger vent favorable. A l'arrivée, nous nous installerons à la terrasse d'un café sur la place du village, ce qui deviendra vite une habitude, avant de dîner à l'hôtel.
Le ciel est toujours aussi dégagé et la température douce dès le matin. Cette journée est consacrée à la découverte de la vallée du Valgaudemar. Pour la rejoindre, il nous faut déjà faire une quinzaine de kilomètres vers le nord. Afin d'éviter la route Napoléon trop fréquentée, nous préférons emprunter les petites départementales. Même si elles nous obligent à grimper quelques côtes, elle nous offrent aussi un très beau panorama sur le massif du Dévoluy et la route du col du Noyer que nous comptons bien gravir dans les jours suivants. Au village de Lallée, nous commençons la remontée de la vallée en rive gauche de la rivière «la Séveraisse» sur une route très tranquille et ombragée jusqu'à rejoindre le Roux.
A partir de ce lieu-dit, il n'existe plus qu'une seule route qui permet de gagner Villar-Loubière puis La Chapelle en Valgaudemar où nous faisons une pause sur la terrasse d'un café. Encore un petit kilomètre jusqu'au Casset et le profil de la route jusqu'à présent très doux laisse place à des pentes supérieures à 9 % avec une chaleur de plus en plus importante.
Ici aussi la vallée serpente entre des sommets à plus de 3 000 m d'altitude encore enneigés qui nous laissent une impression de toute puissance de la montagne. Un peu plus loin, vers le refuge du Clot, la route descend sur quelques hectomètres (chouette !) avant de grimper encore plus fort (pfou !) sur les deux derniers kilomètres qui nous séparent encore du chalet-hôtel de Gioberney, avec un passage à plus de 15 %. Francis et Christian préfèrent alors retourner à La Chapelle en Valgaudemar alors que Fred et moi-même continuons notre effort jusqu'au bout.
Cette ascension est vraiment difficile mais le spectacle mérite complètement cet effort intense : l'arrivée au chalet se fait à 1 640 m d'altitude dans un cirque de montagne. Tout autour de nous, les sommets enneigés des Rouies et son glacier à 3589 m, le mont Gioberney à 3 351 m ou encore le Sirac à 3 340 m sans oublier la très belle cascade du Voile de la Mariée.
Comme les copains nous attendent pour déjeuner, nous repartons assez rapidement vers la Chapelle en Valgaudemar. Après le repas, nous descendons la vallée jusqu' à Saint Maurice en Valgaudemar et son exceptionnel tilleul avant de rejoindre Saint Firmin. Avec la fatigue, le retour à Saint-Bonnet se fait ensuite par la route Napoléon pour éviter la succession de bosses escaladées en matinée. Malgré une circulation assez importante, les 15 derniers kilomètres ne sont pas trop difficiles hormis l'ultime cote entre la route Napoléon et le centre du village qui nous amène directement au café !
Le temps estival a laissé place à un ciel couvert dès le matin. Aujourd'hui, nous partons en direction du lac de Serre-Ponçon. Après une dizaine de kilomètres presque plats, nous arrivons au pied du col de Manse que nous escaladons sans trop de difficulté : ce versant nord n'offre qu'une faible dénivelée (200 m environ) et des pentes modestes (moins de 6 %) contrairement au versant sud avec plus de 400 m de dénivelée et des passages à plus de 8 %. Au sommet, qui se trouve sur un plateau, l'ancien refuge Napoléon est fermé, il faudra attendre un peu pour se désaltérer. La descente rapide nous amène sur la Bâtie-Neuve où nous faisons une pause autour d'un café et en dégustant quelques tourtons à la pomme et aux fruits rouges. Au fur et à mesure que le temps passe, le ciel devient de plus en plus orageux. Les quelques kilomètres qui nous séparent de Chorges sont parcourus sur la nationale en l'absence d'autres routes parallèles. Par chance, le département des Hautes-Alpes réalise de nombreux aménagements pour la sécurité es cyclistes et, sur cette route, le bas-côté de la chaussée st recouvert d'un bel enrobé dont la largeur atteint par endroits plus de 2 à 3 m.
A Chorges, Francis décide de rentrer à Saint-Bonnet directement alors que Christian, Fred et moi-même poursuivons notre route vers le col Lebraut qui surplombe le lac de Serre-Ponçon. Au sommet, nous décidons de revenir à la Bâtie-Neuve pour y déjeuner. Pour changer d'itinéraire, nous empruntons de petites routes très agréables à flan de colline qui nous ramènent à Montgardin.
Il nous reste alors à peine 2 kilomètres à parcourir sur la route nationale pour arriver à destination. Après le repas, les choses se compliquent : la chaleur s'est accentuée, l'orage menace au-dessus du lac de Serre-Ponçon et il nous reste à franchir le col de Moissière à 1 573 m d'altitude pour pouvoir ensuite basculer vers le Champsaur. Aucun d'entre nous ne le connaît et c'est dommage car nous aurions alors peut-être modifié notre itinéraire. La montée de 11 km commence dès la sortie de la Bâtie-Neuve avec notamment un kilomètre à 9 %. La remise en route s'avère vraiment difficile pour tous avec la chaleur étouffante.
Après 5 km d'ascension, la route se faufile dans les bois et le plus dur nous attend : les 3 derniers km sont à 10 % de moyenne, avec des passages courts mais fréquents entre 12 à 15 % qui nous épuisent. Les arrêts sont nombreux pour reprendre notre souffle et boire et nous arrivons finalement en vue du sommet où la pente s'adoucit quelque peu. Ce col restera longtemps dans nos esprits au vu des efforts qu'il aura fallu déployer…
De son côté, Francis, qui nous a devancés dans cette montée, a eu beaucoup de mal aussi. La descente sur Ancelle est très rapide même si nous restons tous très concentrés en raison de la fatigue. Lors de notre rrêt au café, nous voyons passer 4 cyclos aux vélos ourdement chargés qui attaquent le versant nord du col. Même s'il est moins difficile que le versant sud, nous leur souhaitons beaucoup de courage ! il nous reste alors une quinzaine de kilomètres avant de rejoindre Saint-Bonnet mais le ciel de plus en plus couvert et menaçant nous oblige à accentuer notre rythme. Avec beaucoup de chance, nous évitons la pluie alors qu'à notre arrivée les rues du village sont complètement détrempées. Nous avons tout juste le temps de boire un coup à la terrasse du café où nous attend Francis avant qu'un nouvel orage n'éclate.
Ce mercredi est jour de repos, au moins en matinée, en vue de la balade dans le Dévoluy programmée le lendemain, dernier jour de notre séjour dans les Hautes-Alpes. Après le petit-déjeuner, nous troquons la selle du vélo pour les sièges de la voiture nettement plus confortables en direction de la montagne de Céüse, au sud-est de Gap. Une nouvelle fois, nous pouvons nous rendre compte des efforts faits dans ce département pour partager la route : dès la sortie de Gap, des bandes cyclables bien balisées ont été aménagées sur les 10 km de la route départementale que nous empruntons pour rejoindre le pied de l'ascension à Céüse. La grimpée jusqu'à cette petite station de ski offre de très beaux panoramas sur le Dévoluy et le pic de Bure et, au loin, le parc national des Ecrins.
L'arrivée au sommet est décevante.Lorsque vous regardez une carte routière, vous vous apercevez que cette montagne a la forme d'un arc de cercle sur presque trois quarts de tour. Malheureusement, pour s'en rendre compte, il faut probablement grimper sur la ligne de crête ce que nous n'avons pas prévu de faire. Toutefois, les petites routes nous offrent de très belles vues sur les falaises au moment du retour vers Gap où nous passons la fin de la matinée.
Après avoir flâné dans les rues commerçantes du centre-ville très agréable, nous déjeunons à la terrasse d'un restaurant. Une fois rentrés à Saint Bonnet en Champsaur, Christian, Fred et moi-même décidons de faire une courte balade à vélo alors que Francis préfère se plonger dans un roman pour un après-midi de farniente. Comme les autres jours, le temps estival en matinée devient plus orageux en après-midi. Tous lestrois, nous partons en direction de La Motte en Champsaur, à 7 km par la même petite route que celle qui nous a permis de rejoindre la vallée du Valgaudemar.
Le rythme est vraiment tranquille, cette randonnée n'est destinée qu'à faire tourner un peu les jambes et à récupérer des efforts des jours précédents mais il faut quand même appuyer un peu plus fort sur les pédales pour franchir la côte qui mène à l'entrée du village. C'est ici que nous nous séparons : Christian et Fred prennent la direction du retour via les Infournas alors que je prolonge un peu la balade d'une douzaine de kilomètres jusqu'au village de Molines en Champsaur, isolé au fond de la vallée de la Severaissettte qui mène au point culminant du Vieux Chaillol à 3 163 m d'altitude. Comme sa grande sœur du Valgaudemar, cette vallée sauvage et étroite offre de très beaux paysages. Après une pause de quelques instants pour faire des photos et se ravitailler, je redescends jusqu'à Molines avant de me diriger vers Les Infournas par une petite route perdue au milieu des prairies et des bois.
Le retour à Saint-Bonnet se fait par l'Auberie, minuscule hameau où l'on peut admirer la très pittoresque chapelle des «Petètes», ce terme signifiant poupées en patois. Dédiée à Saint Grégoire, elle a été construite en 1740 par le maçon et charpentier du village. Certains lui ont donné le nom de «chapelle des amoureux» car ce charpentier aurait sculpté les poupées pour séduire une jolie bergère…
Christian et Fred qui me précèdent en profitent pour grimper aux belvédère des 3 Croix qui domine la vallée du Drac. Quant à moi, je rentre directement à Saint Bonnet où, une nouvelle fois, nous nous retrouvons tous autour d'un verre à la terrasse du café. Après le dîner, nous passons un moment sympa en dégustant un Génépidans un café du village qui diffuse la vidéo d'un concert de Clapton.
C'est notre dernier jour de vélo dans la région et par chance, le soleil est toujours présent malgré quelques nuages dès le matin. Au bar de notre hôtel, une ardoise nous rappelle une citation d'André Malraux : «les idées ne sont pas faites pour être pensées mais pour être vécues». C'est exactement ce que nous avons prévu avec cette journée consacrée à la découverte du Dévoluy que nous devons gagner en franchissant le col du Noyer. Nous en commençons l'ascension à froid : de Saint Bonnet, il n'y a qu'un petit kilomètre de descente jusqu'à franchir le Drac avant de grimper assez fort jusqu'aux Allards. La pente se calme ensuite jusqu'à Poligny puis un léger faux plat nous amène à la chapelle Saint Etienne et ses surprenants angelots trônant au milieu de la prairie avant d'arriver au village du Noyer.
A partir de là, commence véritablement l'ascension du col : il reste 6,5 km jusqu'au sommet du col et plus de 530 m de dénivelée, soit une pente moyenne légèrement supérieure à 8 %. Notre parcours suit quasiment le circuit n° 11 qui fait partie des 20 itinéraires partagés dans les Hautes-Alpes et dont vous pouvez trouver la carte un peu partout sur le site Internet www.hautes-alpes.net ou dans les offices de tourisme. Tous les kilomètres, une borne nous indique l'altitude et la pente du prochain km ce qui peut s'avérer très encourageant ou pas du tout selon votre état de fatigue ! Au début, ces bornes nous annoncent des pentes à 8 % puis à 10 % et même 10,5 % alors même que la pente s'adoucit, signe d'un très mauvais présage… En effet, quelques hectomètres plus loin, il faut mettre «tout à gauche». Sur le bord de la route, des graffitis indiquent une pente de 13 % puis 14,5 %.
Malgré cela, cette grimpée est vraiment un régal, avec des panoramas superbes vers la vallée du Drac et les Ecrins et un paysage grandiose au sommet à 1 664 m d'altitude. Nous profitons de l'ancien refuge Napoléon transformé en café pour se désaltérer et grignoter quelques gâteaux et barres de céréales pendant que les vélos, eux aussi, se reposent sagement rangés dans les porte-vélos à l'ombre d'un mélèze, comme les chevaux devant le saloon… Attention, ne confondez pas : même s'il y a 4 montures, nous ne sommes pas les Dalton et même si je suis le plus grand, je ne suis pas Averell quoi qu'en pense certain !
Après cette pause, nous descendons sur Saint Etienne en Dévoluy tranquillement, les yeux tournés vers la crête occidentale du massif dominée par l'Obiou et le Grand Ferrand dont l'altitude frôle les 2 800 m. L'heure du repas approchant, nous nous arrêtons dans la seule auberge ouverte, vers la place de l'église. Comme les jours précédents, le temps devient de plus en plus orageux et nous reprenons la route sous la chaleur. A peine sortis du village, nous nous arrêtons déjà pour admirer le site naturel des Etroits où «la Souloise» a véritablement incisé la roche pour s'y frayer un chemin. Nous y apercevons de nombreuses personnes à l'assaut d'une via ferrata très impressionnante.
A la sortie de ce défilé, Fred et moi-même bifurquons vers le col de Rioupes alors que Francis et Christian poursuivent leur descente vers Saint Disdier où nous devons nous rejoindre un peu plus tard. De notre coté, après avoir franchi le col, nous descendons dans la vallée de la Ribière tout d'abord champêtre jusqu'au village d'Asgnières puis à travers des bois de feuillus. En arrivant à Saint Disdier, nous nous trouvons bloqués par un chantier routier et comme aucune route ne permet de le contourner, il nous faut patienter durant une vingtaine de minutes avant de pouvoir reprendre la route. C'est à la sortie du chantier que nous retrouvons Francis et Christian qui patientaient sagement avant de nous engager dans le défilé de la Souloise.
Après le pont de la Baume, nous prenons la direction du Monestier et d'Ambel par la route qui surplombe le lac du Sautet coté sud. Un peu plus loin, le circuit n° 11, que nous continuons à suivre, bifurque vers le village du Glaizil pour éviter la route Napoléon trop fréquentée et, lors de la traversée de Lesdiguières, nous nous arrêtons quelques instants pour jeter un œil aux ruines du château médiéval.
Une fois au pont de la Guinguette, nous retrouvons la route Napoléon qu'il nous faut nécessairement prendre sur 9 km pour rejoindre Saint Bonnet. Il existe toutefois une autre petite route mais elle nous obligerait à grimper le versant ord-est du col du Noyer sur près de 6 km puis à redescendre par notre chemin initial ce que personne ne souhaite. Un dernier effort nous permet de gagner la place du village, la terrasse du café et l'hôtel.
Après la douche et un dernier dîner pour lequel le chef nous a préparé des spécialités locales, nous devons préparer les valises en vue du départ vers Bédoin le lendemain matin pour rejoindre les autres cyclos des clubs de Lozère participant au séjour du Codep...
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